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FICHE DE LECTURE Descartes, « Discours de la méthode »

Discours de la méthode (Pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences)

PREMIÈRE PARTIE (considérations touchant les sciences) :

« La puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens, ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes. (…) La diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. »

« La raison, ou le sens » est « la seule chose qui nous rend hommes, et nous distingue des bêtes. »

« J’ai formé une méthode par laquelle il me semble que j’ai moyen d’augmenter par degrés ma connaissance, et de l’élever peu à peu au plus haut point auquel la médiocrité de mon esprit et la courte durée de ma vie lui pourront permettre d’atteindre. »

« Je tâche toujours de pencher vers le côté de la défiance* plutôt que vers celui de la présomption*. (…) Toutefois il se peut faire que je me trompe. (…) Je sais combien nous sommes sujets à nous méprendre en ce qui nous touche, et combien aussi les jugements de nos amis nous doivent être suspects lorsqu’ils sont en notre faveur. »

*la défiance = crainte méfiante envers quelque chose dont on n’est pas sûr ; prudence

*la présomption = opinion fondée seulement sur des indices, des apparences, des commencements de preuves

Les « mauvaises doctrines » dont il faut s’éloigner:

  • « les promesses d’un alchimiste* »
  • « les prédictions d’un astrologue* »
  • « les impostures d’un magicien« 
  • « les artifices* et la vanterie* (…) de ceux qui font profession de* savoir plus qu’ils ne savent« .

*l’astrologie = science de certains astres (le Soleil, la Lune et les planètes) considérés dans leurs relations entre eux, dans leurs positions dans les signes du zodiaque ; art d’interpréter ces configurations particulières à une certaine date, établies dans une carte du ciel, en vue de déterminer le caractère de quelqu’un, de prédire l’avenir

*l’alchimie = pratique de recherche en vogue notamment au Moyen Âge, ayant pour objet principal la composition d’élixir de longue vie et de la panacée universelle (remède censé guérir à lui seul toutes les maladies), et la découverte de la pierre philosophale (substance supposée transmuer les métaux vils en or)

*un artifice = moyen habile, ingénieux destiné à améliorer, à corriger la réalité ou la nature

*la vanterie = propos de vantard

*faire profession de = affecter, se montrer sous un aspect, dans un état donné

« Sitôt que l’âge me permit de sortir de la sujétion* de mes précepteurs*, je quittai entièrement l’étude des lettres (…) me résolvant de ne chercher plus d’autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même, ou bien dans le grand livre du monde. (…) J’apprenais à ne rien croire trop fermement de ce qui ne m’avait été persuadé que par l’exemple et par la coutume. »

*la sujétion = état de dépendance par rapport à quelqu’un

*un précepteur = maître, pédagogue, éducateur

« Etudier dans le livre du monde et (…) tâcher d’acquérir quelque expérience » puis « étudier aussi en moi-même« .

***

DEUXIÈME PARTIE (règles de la méthode) :

« Souvent il n’y a pas tant de perfection dans les ouvrages composés de plusieurs pièces, et faits de la main de divers maîtres, qu’en ceux auxquels un seul a travaillé. »

« Pour ce que nous avons tous été enfants avant que d’être hommes, et qu’il nous a fallu longtemps être gouvernés* par nos appétits* et nos précepteurs, qui étaient souvent contraires les uns aux autres, et qui (…) ne nous conseillaient peut-être pas toujours le meilleur, il est presque impossible que nos jugements soient si purs ni si solides qu’ils auraient été si nous avions eu l’usage entier de notre raison dès le point de notre naissance, et que nous n’eussions jamais été conduits que par elle. »

*gouverné = dirigé, influencé, orienté

*les appétits = désirs, goûts

« Pour toutes les opinions que j’avais reçues jusques alors en ma créance, je ne pouvais mieux faire que d’entreprendre une bonne fois de les en ôter, afin d’y en remettre par après ou d’autres meilleures ou bien les mêmes, lorsque je les aurais ajustées au niveau de la raison. (…) Par ce moyen, je réussirais à conduire ma vie beaucoup mieux que si je ne bâtissais que sur de vieux fondements, et que je ne m’appuyasse que sur les principes que je m’étais laissé persuader en ma jeunesse sans avoir jamais examiné s’ils étaient vrais. »

4 « préceptes » à observer avec constance :

  • 1er précepte :

« Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle : c’est-à dire (…) éviter soigneusement la précipitation et la prévention et (…) ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute. »

  • 2e précepte :

« Diviser chacune des difficultés que j’examinerais en autant de parcelles qu’il se pourrait, et qu’il serait requis pour les mieux résoudre. »

  • 3e précepte :

« Conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés jusques à la connaissance des plus composés. »

  • 4e précepte :

« Faire partout des dénombrements* si entiers et des revues* si générales que je fusse assuré de ne rien omettre. »

*dénombrer = déterminer le nombre des éléments d’un ensemble en les comptant, en les énonçant un à un

*faire la revue de = fait d’examiner de nouveau, de reprendre point par point les divers éléments, les divers aspects d’une question

« Chaque vérité ét(ait) une règle qui me servait après à en trouver d’autres. »

« La méthode qui enseigne à suivre le vrai ordre, et à dénombrer exactement toutes les circonstances de ce qu’on cherche, contient tout ce qui donne de la certitude aux règles d’arithmétique. »

« Par (cette méthode) j’étais assuré d’user en tout de ma raison, sinon parfaitement, au moins le mieux qui fût en mon pouvoir. »

« Déracin(er) de mon esprit toutes les mauvaises opinions que j’y avais reçues, (…) fai(re) amas de plusieurs expériences, (…) m’exerc(er) toujours en la méthode que je m’étais prescrite, afin de m’y affermir de plus en plus. »

***

TROISIÈME PARTIE (règles de la morale tirée de la méthode) :

« Afin que je ne demeurasse point irrésolu en mes actions pendant que la raison m’obligerait de l’être en mes jugements, je me formai une morale (…) en trois (…) maximes :

  • 1ère maxime :

« Obéir aux lois et aux coutumes de mon pays »

« suiv(re) les opinions les plus modérées et les plus éloignées de l’excès, (…) suivre celles des mieux sensés« 

« Le plus utile était de me régler selon ceux avec lesquels j’aurais à vivre. »

« Pour savoir quelles étaient véritablement leurs opinions, je devais plutôt prendre garde à ce qu’ils pratiquaient qu’à ce qu’ils disaient. »

« Entre plusieurs opinions également reçues, je ne choisissais que les plus modérées, (…) tout excès ayant coutume d’être mauvais, (…) (et) afin de me détourner moins du vrai chemin, en cas que je faillisse, que si, ayant choisi l’un des extrêmes, c’eût été l’autre qu’il eût fallu suivre. »

  • 2e maxime :

« Etre le plus ferme et le plus résolu* en mes actions que je pourrais. »

« Lorsqu’il n’est pas en notre pouvoir de discerner les plus vraies opinions, nous devons suivre les plus probables. »

« Me délivrer de tous les repentir* et les remords*. »

*résolu = décidé, ferme dans ses décisions

*un repentir = regret d’une erreur, d’une action

*un remords = tourment moral causé par la conscience d’avoir mal agi

  • 3e maxime :

« Tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et changer mes désirs que l’ordre du monde. »

« M’accoutumer à croire qu‘il n’y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées.« 

« M’empêcher de rien désirer à l’avenir que je n’acquisse. »

« Je m’avisai de faire une revue sur les diverses occupations qu’ont les hommes en cette vie, pour tâcher à faire choix de la meilleure, (…) je pensais que je ne pouvais mieux que (…) d’employer toute ma vie à cultiver ma raison, et m’avancer autant que je pourrais en la connaissance de la vérité suivant la méthode que je m’étais prescrite. »

« Il suffit de bien juger pour bien faire, et de juger le mieux qu’on puisse pour faire aussi tout son mieux, c’est-à-dire pour acquérir toutes les vertus et ensemble tous les autres biens qu’on puisse acquérir. »

« Rouler çà et là dans le monde, tâchant d’y être spectateur plutôt qu’acteur en toutes les comédies qui s’y jouent. »

« Je déracinais (…) de mon esprit toutes les erreurs qui s’y étaient pu glisser (…). Non que j’imitasse pour cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter, et affectent toujours d’être irrésolues. »

« Tâchant à découvrir la fausseté ou l’incertitude des propositions que j’examinais (…) par des raisonnements clairs et assurés, je n’en rencontrais point de si douteuses que je n’en tirasse toujours quelque conclusion assez certaine, quand ce n’eût été que cela même qu’elle ne contenait rien de certain. »

« M’éloigner de tous les lieux où je pouvais avoir des connaissances (…) vivre aussi solitaire et retiré que dans les déserts les plus écartés. »

***

QUATRIÈME PARTIE (les fondements de sa métaphysique : l’existence de dieu et de l’âme humaine) :

  • « Premier principe » : « je pense donc je suis » :

« Cette vérité (…) était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler. (…) Si j’eusse seulement cessé de penser, (…) je n’avais aucune raison de croire que j’eusse été. (…) J’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser, et qui pour être n’a besoin d’aucun lieu ni ne dépend d’aucune chose matérielle, en sorte que ce moi, c’est-à-dire l’âme par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps. (…) Pour penser, il faut être. »

  • « Règle générale » :

« Les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies, mais (…) il y a seulement quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement. »

« C'(est) une plus grande perfection de connaître que de douter. »

« (Certains) n’élèvent jamais leur esprit au-delà des choses sensibles*, et (…) sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu’en l’imaginant*, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles*, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n’être pas intelligible*. (…) Même les philosophes tiennent pour maxime dans les écoles qu’il n’y a rien dans l’entendement* qui n’ait premièrement été dans le sens, où toutefois il est certain que les idées de Dieu et de l’âme n’ont jamais été. (…) Ni notre imagination ni nos sens* ne nous sauraient jamais assurer d’aucune chose si notre entendement n’y intervient. »

*sensible = qui peut être perçu, connu par les sens

*imaginer = concevoir l’image

*matériel = qui est fait de matière

*intelligible = qui est saisi, analysé, identifié par l’intelligence (par opposition aux sens)

*l’entendement = faculté de comprendre, de saisir l’intelligible (par opposition aux sensations)

*le sens = faculté d’éprouver des sensations

« Que les choses que nous concevons très clairement et très distinctement sont toutes vraies, n’est assuré qu’à cause que Dieu est ou existe, et qu’il est un être parfait, et que tout ce qui est en nous vient de lui. »

« Nous ne nous devons jamais laisser persuader qu’à l’évidence de notre raison (…) et non point de notre imagination, ni de nos sens. (…) La raison ne nous dicte point que ce que nous voyons ou imaginons (…) soit véritable. Mais elle nous dicte bien que toutes nos idées ou notions doivent avoir quelque fondement de vérité, car il ne serait pas possible que Dieu, qui est tout parfait et tout véritable, les eût mises en nous sans cela. (…) Nos pensées ne peuv(ent) (toutefois) pas être toutes vraies, à cause que nous ne sommes pas tout parfaits. »

***

CINQUIÈME PARTIE (questions de physique : explication du mouvement du coeur et d’autres difficultés appartenant à la médecine ; différence entre notre âme et celle des bêtes) :

Le corps de l’animal est « comme une machine qui, ayant été faite des mains de Dieu, est incomparablement mieux ordonnée, et a en soi des mouvements plus admirables, qu’aucune de celles qui peuvent être inventées par les hommes. (…) S’il y avait de telles machines qui eussent les organes et la figure d’un (…) animal sans raison, nous n’aurions aucun moyen pour reconnaître qu’elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux : au lieu que s’il y en avait qui eussent la ressemblance (d’un corps d’homme) (…), nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître qu’elles ne seraient point pour cela de vrais hommes » :

  1. « Jamais (ces machines) ne pourraient user de paroles ni d’autres signes en les composant, comme nous faisons pour déclarer aux autres nos pensées. Car on peut bien concevoir qu’une machine (…) profère des paroles (…) mais non pas qu’elle les arrange diversement, pour répondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence, ainsi que les hommes les plus hébétés peuvent faire. »
  2. « (Ces machines) n’agiraient pas par connaissance, mais seulement par la disposition de leurs organes. (…) Ces organes ont besoin de quelque particulière disposition pour chaque action particulière (…) il est (…) impossible qu’il y en ait assez de divers en une machine pour la faire agir en toutes les occurrences de la vie de même façon que notre raison nous fait agir. »

Distinguer l’homme de l’animal par le langage : les cas limites :

  • les hommes hébétés* et insensés* : « Il n’y a point d’homme si hébété et si stupides, sans en excepter même les insensés, qu’ils ne soient capables d’arranger ensemble diverses paroles, et d’en composer un discours par lequel ils fassent entendre leurs pensées. »
  • les pies et les perroquets : « Les pies et les perroquets peuvent proférer des paroles ainsi que nous, et toutefois ne peuvent parler ainsi que nous, c’est-à-dire en témoignant qu’ils pensent ce qu’ils disent. »
  • les hommes sourds et muets : « Les hommes (…) nés sourds et muets (…) ont coutume d’inventer d’eux-mêmes quelques signes par lesquels ils se font entendre* à ceux qui (…) ont loisir d’apprendre leur langue. »

*l’hébétude = état d’abrutissement intellectuel

*insensé = personne folle

*entendre = comprendre

« Les bêtes (…) n’ont point du tout (de raison). (…) Il n’en faut que fort peu pour savoir parler. (…) On ne doit pas confondre les paroles avec les mouvements naturels qui témoignent les passions (…), ni penser (…) que les bêtes parlent, bien que nous n’entendions pas leur langage. (…) C’est la nature qui agit en eux (les animaux) selon la disposition de leurs organes. »

« L’âme raisonnable (…) ne peut (…) être tirée de la puissance de la matière (…) mais (…) doit (…) être créée. (…) Il ne suffit pas qu’elle soit logée dans le corps humain ainsi qu’un pilote en son navire, sinon (…) pour mouvoir ses membres, mais (…) il est besoin qu’elle soit jointe et unie plus étroitement avec lui pour (…) composer un vrai homme. (…) (L’âme des hommes) est d’une nature entièrement indépendante du corps, et par conséquent (…) elle n’est point sujette à mourir avec lui (…) elle est immortelle. »

***

SIXIÈME PARTIE (choses requises pour aller plus avant en la recherche de la nature ; raisons qui ont fait écrire Descartes) :

La connaissance de « la force et (des) actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux, et de tous les autres corps qui nous environnent » permettrait aux hommes de « (se) rendre comme maîtres et possesseurs de la nature (…) pour l’invention d’une infinité d’artifices qui feraient qu'(ils) jouir(aient) sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent », et « pour la conservation de (leur) santé » grâce à la « médecine ».

« Ayant dessein d’employer toute ma vie à la recherche d’une science si nécessaire, et ayant rencontré un chemin qui me semble tel qu’on doit infailliblement la trouver en le suivant, si ce n’est qu’on en soit empêché, ou par la brièveté de la vie, ou par le défaut d’expériences, je jugeais qu’il n’y avait point de meilleur remède contre ces deux empêchements que de communiquer fidèlement au public tout le peu que j’aurais trouvé, et de convier les bons esprits à tâcher de passer plus outre, en contribuant, chacun selon son inclination et son pouvoir, aux expériences qu’il faudrait faire, et communiquant aussi au public toutes les choses qu’ils apprendraient, afin que les derniers commençant où les premiers auraient achevé, et ainsi joignant les vies et les travaux de plusieurs, nous allassions tous ensemble beaucoup plus loin que chacun en particulier ne sauraient faire. »

« Les expériences (…) sont d’autant plus nécessaires qu’on est avancé en connaissance. (…) Pour le commencement, il vaut mieux ne se servir que de celles qui se présentent d’elles-mêmes à nos sens. »

« Premièrement, j’ai tâché de trouver en général les principes ou première causes de tout ce qui est ou qui peut être dans le monde. (…) Après cela j’ai examiné quels étaient les premiers et plus ordinaires effets qu’on pouvait déduire de ces causes. (…) J’ai trouvé des cieux, des astres, une terre, et même sur terre de l’eau, de l’air, du feu, des minéraux, et quelques autres telles choses, qui sont les plus communes de toutes, et les plus simples, et par conséquent les plus aisées à connaître. (…) Je n’y ai remarqué aucune chose que je ne pusse assez commodément expliquer par les principes que j’avais trouvés. »

« Je devais (…) écrire toutes les choses que je jugeais de quelque importance, à mesure que j’en découvrirais la vérité, et y apporter le même soin que si je les voulais faire imprimer. (…) Mais (…) je ne devais aucunement consentir qu’ils fussent publiés pendant ma vie. (…) Chaque homme est obligé de procurer, autant qu’il est en lui, le bien des autres, (…) c’est proprement ne valoir rien que de n’être utile à personne, toutefois (…) nos soins se doivent étendre plus loin que le temps présent. (…) Le peu que j’ai appris jusqu’ici n’est presque rien à comparaison de ce que j’ignore, et (…) je ne désespère pas de pouvoir apprendre. »

« C’est véritablement donner des batailles que de tâcher à vaincre toutes les difficultés et les erreurs qui nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité ; et c’est en perdre une que de recevoir quelque fausse opinion. (…) Il faut, après, beaucoup plus d’adresse pour se remettre au même état qu’on était auparavant qu’il ne faut à faire de grands progrès lorsqu’on a déjà des principes qui sont assurés. (…) J’ai quelques vérités dans les sciences. »

« Je n’ai quasi jamais rencontré aucun censeur de mes opinions qui ne me semblât ou moins rigoureux ou moins équitable que moi-même. (…) On ne saurait si bien concevoir une choses, et la rendre sienne, lorsqu’on apprend de quelque autre que lorsqu’on l’invente soi-même.

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